Super Qamis 9
Tôt le matin, alors que la ville est encore calme, des miaulements insistants réveillent Mohammed. Sorti de son sommeil, il ouvre les yeux, surpris. D’habitude, Minou, son chat, vient le réveiller avec des ronronnements tout doux, pas avec autant de bruit.
« Qu’est-ce qui t’arrive, Minou ? » dit-il en se levant, curieux de savoir ce qui se passe.
Il trouve Minou prêt de son lit, dans une drôle de situation. le chat s’est aventuré un peu trop loin dans ses explorations nocturnes et s’est retrouvé emmêlé dans un tas de laine, souvenir des projets de tricot de oumi. Minou lui lance un appel au secours.
« Ah, Minou, comment t’es-tu mis dans ce pétrin ? » Mohammed rigole en voyant son chat ainsi, mais il se dépêche de l’aider.
Tout doucement, il parle à Minou et commence à le libérer. « T’inquiète, je vais te sortir de là. »
« Voilà, tu es libre ! Fais attention la prochaine fois, » lui dit Mohammed, recevant un ronronnement satisfait en réponse. Ce sauvetage inattendu remplit Mohammed d’une énergie nouvelle. « C’est une belle façon de commencer la journée, hein, Minou ? Rien de mieux qu’ un peu d’aventure dès le matin ! » Avec un sourire, il se tourne vers la préparation de sa journée, choisissant avec soin sa tenue : un t-shirt coloré, des chaussettes amusantes, et ses fidèles baskets, prêt pour ce que la journée lui réserve. « Bon, allons y. On a un monde à explorer, n’est-ce pas ? » lance-t-il à Minou, qui le suit de près, prêt pour une nouvelle journée d’aventures, même si, pour Minou, elles se limiteront à l’intérieur de l’appartement.
Après avoir terminé ses invocations et sa prière, Mohammed se dirige vers la cuisine, où il retrouve oumi. L’ambiance est accueillante, avec l’odeur du petit déjeuner qui se prépare. Ensemble, ils s’attellent à concocter un bon petit déjeuner, échangeant rires et discussions sur le petit épisode matinal avec Minou. « Tu aurais dû voir Minou ce matin, emmêlé dans la laine comme une pelote sur pattes ! » raconte Mohammed, amusé.
« Ah, ce Minou, toujours prêt pour de nouvelles aventures ! », répond oumi en souriant, passant une tartine de confiture à Mohammed. L’ambiance est légère, pleine de complicité et de joie partagée.
Après avoir partagé ce moment chaleureux du petit déjeuner avec oumi, il se sent revigoré et prêt à sortir, impatient de découvrir ce que le reste de la journée lui réserve.
Sur le chemin de l’école, Mohammed, accompagné de ses fidèles amis Zyad et Ryanne, croise Karim, dont la mine sombre tranche radicalement avec l’ambiance habituellement joyeuse du groupe. La tristesse de Karim, manifeste dans son regard baissé et ses épaules voûtées, pousse Mohammed à intervenir.
« Qu’est-ce qui se passe, Karim ? Tu as l’air vraiment triste, » s’enquiert Mohammed, le cœur serré à la vue de son ami.
Karim, les yeux emplis de tristesse, leur révèle alors la cause de son chagrin : la perte de Ginger, son petit chaton. « Il était mon petit compagnon… La maison est si vide sans lui, » confie Karim, la voix étranglée par l’émotion.
Mohammed, cherchant à apaiser la peine de Karim, lui rappelle un hadith profond : « Le Prophète Mohammed (paix et salut de Dieu sur lui) a dit : ‘Tout ce qui atteint le musulman comme épuisement, maladie, chagrin, douleur, souffrance, angoisse, même une simple piqûre d’épine, lui vaut de la part de Dieu la rémission d’une partie de ses péchés. » ‘tu vois, chaque moment difficile a une valeur.’
Puis pour alléger l’atmosphère, Mohammed se lance dans le récit d’une des nombreuses escapades de Ginger, incitant ses amis à partager leurs souvenirs préférés. « Vous vous souvenez du jour où Ginger a réussi à s’évader de la maison pendant 24 heure ? » commence-t-il, un sourire naissant sur ses lèvres.
Zyad rebondit avec enthousiasme : « Oh, et quand on l’a retrouvé dans la cuisine, en train de faire une razzia sur les biscuits ? Il avait les joues tellement gonflées, on aurait dit un petit bandit ! » L’anecdote arrache un sourire à Karim, malgré sa peine.
Ryanne, ne voulant pas être en reste, ajoute : « N’oublions pas sa mission d’infiltration dans le salon. J’avais laissé mon verre de jus un peu trop près du bord de la table, et monsieur Ginger a décidé que c’était le moment pour un bain de pieds ! » Son rire contagieux aide à dissiper un peu plus l’ombre qui plane sur Karim.
Encouragé par ses amis, Karim se laisse gagner par la nostalgie joyeuse : « Et la fois où il s’est endormi dans mon sac, je ne l’ai découvert qu’en arrivant à l’école. J’ai dû le cacher dans mon casier toute la journée ! » Sa propre anecdote, pleine de tendresse pour Ginger, lui permet de reconnecter avec les bons moments passés ensemble.
Grâce à ces échanges chaleureux, la tristesse de Karim s’allège peu à peu. Entouré par l’affection de ses amis et les souvenirs heureux de son hamster, il parvient à esquisser un sourire sincère. Ce moment de partage se transforme en un baume pour son cœur, lui rappelant que malgré la perte, l’amour et les bons moments restent gravés à jamais.
