Super Qamis 8

Au sommet du gratte-ciel, dans la douce lumière de l’aube, le réveil de Mohammed fut tout sauf ordinaire. Abi, entra dans sa chambre avec un sourire malicieux, jonglant adroitement avec trois balles colorées. « Allez, champion, il est temps de se lever ! » lança-t-il en faisant voltiger une balle vers Mohammed. Surpris, mais rapidement entraîné par l’esprit de la scène, Mohammed bondit hors du lit et rattrapa la balle avec agilité. Le rire d’Abi résonnait dans la pièce, égayant le début de sa journée d’aventures.

Après le petit déjeuner animé avec Abi, Mohammed se dirigea vers l’école, son cœur battant d’excitation pour le concours de talents. Avant de partir, oumi l’avait pris à part, ajustant son col avec tendresse. « Montre-leur ce que tu sais faire, mais n’oublie pas d’être toi-même, » lui avait-elle conseillé avec un sourire chaleureux. Ces mots résonnaient dans l’esprit de Mohammed alors qu’il traversait les rues animées de la ville, jonglant avec ses balles colorées. « Je vais tous les impressionner  ! » s’exclamait-il, un sourire triomphant aux lèvres, se sentant prêt à conquérir la scène, armé de l’amour et des encouragements de sa famille.

Arrivé à l’école, Mohammed retrouva ses amis Zyad et Rayane dans la cour. Ils l’observaient s’entraîner, ses balles colorées virevoltant dans l’air avec une aisance spectaculaire. Ses amis étaient visiblement impressionnés par ses compétences, mais une pointe d’inquiétude se lisait dans leurs yeux face à son assurance grandissante. « Tu es vraiment doué, Mohammed, » commença Rayane avec une pointe d’hésitation, « mais n’oublie pas, l’orgueil précède la chute. » Mohammed, absorbé par son élan de confiance, balaya l’avertissement d’un geste de la main. « Ne vous inquiétez pas, mes amis, » répondit-il avec un large sourire, « je suis le meilleur jongleur de l’école !

Le jour du concours arriva, et Mohammed, vêtu de ses plus beau vêtements, monta sur scène, assuré de sa victoire. Il commença son numéro avec brio, mais, pris dans son excès de confiance, il tenta une figure complexe qu’il n’avait jamais vraiment maîtrisée. Les balles s’échappèrent de ses mains et tombèrent au sol dans un bruit sourd. Le public, d’abord silencieux, se mit à rire doucement. Mohammed, le visage rouge de honte, ramassa les balles et quitta la scène, la tête basse.

En rentrant chez lui, il se confia à abi, qui écoutait attentivement. « Mon fils, rappelle-toi ce que le Prophète Mohammed (paix et salut de Dieu sur lui) a enseigné : ‘L’orgueil est de rejeter la vérité et de mépriser les gens.’ L’humilité est une qualité précieuse. Elle nous permet de reconnaître nos erreurs et d’apprendre d’elles, » lui expliqua-t-il avec bienveillance.

Cette nuit-là, Mohammed réfléchit longuement aux paroles de son père. Il réalisa que son orgueil avait non seulement affecté sa performance, mais aussi ses relations avec ses amis et sa propre perception de lui-même.

Le lendemain, Mohammed retourna à l’école et s’excusa auprès de ses camarades pour son attitude arrogante. « Je suis désolé, j’ai appris que personne n’est parfait et que l’important c’est de faire de son mieux avec humilité, » avoua-t-il sincèrement.

Le concours terminé, Mohammed n’avait pas remporté le prix, mais il avait gagné quelque chose de bien plus précieux : la sagesse et le respect de ses amis. Il comprit que l’humilité n’est pas une faiblesse, mais une force qui nous élève et nous rapproche des autres.

Dès lors, Mohammed jonglait non pas pour impressionner, mais pour partager sa passion, toujours en se rappelant l’importance de rester humble. Ses amis Zyad et Rayane, fiers de lui, le soutenaient, heureux de voir leur ami grandir et apprendre de ses erreurs. Ensemble, ils découvrirent que la vraie grandeur réside dans la capacité de rester modeste et authentique.