Super Qamis 2

Entre les gratte-ciels et le brouhaha de la ville, Mohammed fut tiré de son sommeil par son réveil… pour la troisième fois. À peine éveillé, il ouvrit un œil, regarda l’heure et se rendit compte avec horreur qu’il était en retard pour l’école ! Malgré la précipitation, il prit un moment pour réciter ses invocations du matin, ce qui lui apportait paix et concentration pour la journée à venir.

Rapidement, il effectua sa prière, un moment de calme dans le tourbillon de sa matinée. Puis, comme un super-héros du quotidien, il se lança dans une course  contre la montre. Il s’habilla à la hâte, enfilant son pantalon à l’envers et ses chaussettes dépareillées, tout en se brossant les dents d’une main et jonglant avec sa veste de l’autre.

Le petit déjeuner se transforma en un véritable défi olympique. « Bismi Lah, » murmura-t-il avant de saisir un toast en vol, y étalant une couche de confiture tout en courant vers la porte. Avec un glissé parfait, il franchit le seuil, le toast victorieusement intact dans sa main.

Avant de quitter l’appartement, il offrit un câlin express à oumi, qui sourit à ce spectacle matinal. « Bonne journée, Mohammed ! Et… tes chaussures sont inversées ! » lui cria-t-elle, mais notre champion du retard était déjà loin, prêt à affronter les défis de sa journée trépidante.

En chemin, Mohammed, déjà en retard, vit une scène qui stoppa net ses pas pressés. Là, au coin de la rue, se tenait Rayane, son ami inséparable depuis la maternelle. Mais aujourd’hui, Rayane ne ressemblait pas à l’ami qu’il connaissait. Il se tenait face à une dame, les bras écartés, dans une posture qui faisait penser à un super-vilain de bande dessinée. « Mais que fait-il ? » s’exclama Mohammed intérieurement, les yeux écarquillés.

Pour Mohammed, c’était comme regarder un film en plein air, mais avec son ami dans le rôle principal. Rayane, d’habitude si calme et réfléchi, criait sur la dame, tandis qu’elle semblait à la fois confuse et amusée. « Zut ! Pourquoi crie-t-il ? Que se passe-t-il ? » se demandait Mohammed, partagé entre inquiétude et curiosité.

Malgré son envie de jouer les détectives, le tic-tac incessant de sa montre lui rappelait son retard. « Dois-je rester ou partir ? » se demanda-t-il. Finalement, avec un soupir de regret, Mohammed reprit sa course effrénée, laissant derrière lui l’énigmatique scène de Rayane et la dame.

Mais cette image restait gravée dans son esprit, tournant et retournant comme un mystère non résolu. « Quelle était cette étrange rencontre ? » se demandait-il, déjà loin, courant vers les défis du jour.

Arrivés à l’école, Mohammed, tel un détective, interroge Rayane. Avec un sourire mystérieux, Rayane révèle : « C’était ma maman ! » Mohammed, les yeux grands ouverts, s’exclame : « Ta oumi ? Mais pourquoi cette bataille matinale ? »

Rayane avoue son désir de jouer sur le téléphone de sa maman, mais elle avait dit non pour une raison spéciale : « Pas de jeux avant l’école, c’est la règle ! »

De retour à la maison, Mohammed, l’esprit en ébullition, ouvre le coffre et plonge dans ses livres. Il découvre un trésor caché : le secret du respect des parents. « Wow ! Les parents sont comme des héros qui nous protègent ! », pense-t-il.

Il lit une chose incroyable : Un Hadith rapporté par An-Nasa’i et Ibn Majah indique que le Prophète (paix et salut d’Allah sur lui) a dit : « Le Paradis se trouve sous les pieds des mères. »

« Rendre ses parents heureux, c’est comme illuminer le monde de bonheur. Rendre ses parents tristes, c’est comme éteindre la lumière de la joie. » pensa Mohammed.

Le lendemain, Mohammed partage ce qu’il avait apprit avec Rayane. Les yeux de Rayane s’illuminent, et il réalise son erreur. « Je dois réparer ça ! » s’écrie-t-il.

Rayane, en mode « missionnaire du pardon », lance son opération charme avec une efficacité digne d’un agent secret de la tendresse. Premier arrêt : le balcon, où il sélectionne les fleurs comme un expert en botanique cherchant la rareté. Sa mission ? Trouver la plus belle fleur sans rien abîmer.

Ensuite, direction la cuisine, où il se transforme en mini-chef pâtissier. Armé d’un tablier deux fois trop grand et d’une cuillère en bois, il concocte des gâteaux au chocolat tellement délicieux qu’ils pourraient faire fondre un glacier. Entre deux léchages de cuillère, Rayane mène  à bien cette mission.

Et pour le grand final ? Une lettre d’excuse qui ferait pâlir d’envie les plus grands poètes. Armé de ses crayons, il gribouille des cœurs et des étoiles avec l’enthousiasme d’un artiste en herbe. Chaque mot, maladroitement écrit, est un petit pas vers le pardon. C’est un chef-d’œuvre de tendresse.

Quand sa maman lit la lettre et voit les cadeaux, des larmes de joie scintillent dans ses yeux. Elle ouvre grand ses bras pour un câlin de super-oumi.

Désormais, Rayane devient un pilier de soutien pour ses parents, apportant joie et rires à la maison.

Mohammed, témoin de cette transformation, réalise l’importance de conseiller  ses amis vers le bien.