« Et ton Seigneur a décrété: n’adorez que Lui; et marquez de la bonté envers les parents » (Coran 17:23).

Lorsqu’on est enfant, on a souvent l’impression que nos parents sont des super-héros aux pouvoirs étrangement restrictifs. Ils semblent avoir un sixième sens pour dire « Non » juste au moment où on pense avoir trouvé la meilleure idée du siècle, comme construire une fusée avec des boîtes de conserve ou transformer le salon en parc aquatique.

« Ne fais pas ci, ne fais pas ça, » cette litanie nous suit partout, comme une ombre insistante. À ce stade, on se demande si nos parents ont été formés dans une école spéciale pour apprendre à repérer et interdire tout ce qui est amusant. On a l’impression de vivre dans un monde où tout est interdit, sauf peut-être les légumes et les devoirs.

Puis, un jour, le vent tourne. On devient parent à notre tour. Et là, surprise : on se transforme en ce super-héros aux pouvoirs restrictifs. On se retrouve à prononcer les mêmes phrases que nos parents, à tracer les mêmes lignes rouges. On réalise que l’éducation, c’est un peu comme jongler avec des œufs : il faut être ferme, mais pas trop, sous peine de tout casser.

L’éducation, on le comprend alors, est une danse complexe entre interdictions, obligations et refus. Mettre des limites devient une part cruciale de notre rôle, même si c’est aussi agréable que de marcher sur des Lego à pieds nus. C’est un challenge, autant pour l’enfant que pour le parent. On commence à apprécier les sacrifices immenses de nos propres parents, à reconnaître qu’ils voulaient simplement le meilleur pour nous.

C’est là qu’on saisit cette vérité universelle : il n’y a pas de mode d’emploi pour être parent. Chaque parent navigue dans ces eaux troubles avec son propre radeau, construit à partir de son vécu et de ses capacités. On fait tous de notre mieux, en espérant ne pas trop se tromper.

Malheureusement, malgré tout cela, on entend des histoires déchirantes de personnes manquant de respect envers leurs parents. Des voix qui s’élèvent, des liens qui se brisent… C’est une tristesse profonde, car souvent, ces récits font écho à un manque de compréhension des efforts et des sacrifices endurés par ces parents.

Alors, si vous êtes encore dans cette phase où vos parents semblent être les gardiens sévères de la prison de votre enfance, rappelez-vous : un jour, vous pourriez vous retrouver dans leurs chaussures, essayant désespérément de ne pas piétiner les Lego.

L’ingratitude envers les parents provoque la colère de Dieu. Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, dit : « La satisfaction de Dieu réside dans la satisfaction des parents, et la colère de Dieu est en fonction de la colère des parents » (rapporté par at-Tirmidhi et Ibn Hibban).

J’ai lu cette parole d’un grand savant qui resume très bien la bienfaisance envers les parents : « La bonté envers les parents est la clé de tout bien et la porte fermée à tout mal. Il y a en cela une obéissance à Allah  de même qu’une obéissance à Son prophète. »

Je sais qu’il y a des histoires de famille très difficile, qu’il peut y avoir de gros problème difficile à surmonter mais il ne faut jamais croire que c’est perdu !

N’oublions jamais qu’avec l’aide d’Allah le tout puissant, rien n’est impossible !!!

Votre soeur fiLah