Super Qamis 16

Au sommet d’un gratte-ciel, Mohammed se réveilla en sursaut, se demandant un instant s’il avait rêvé d’avoir touché les étoiles. Avec un large sourire, il se rappela que ce n’était pas un rêve – aujourd’hui, il allait faire de l’équitation pour la première fois! Bondissant hors de son lit, il réalisa une acrobatie digne d’un gymnaste, puis s’arrêta net.

« Oups, les invocations d’abord! » s’exclama-t-il. Il prononça ses invocations matinales avec gratitude, puis effectua sa prière, ses pensées déjà galopant vers l’aventure à venir.

Après s’être habillé, choisissant soigneusement son t-shirt préféré avec le mot cheval imprimé, Mohammed descendit dans la cuisine. Là, Oumi, avait préparé un festin : crêpes et chocolat chaud. « Bismillah! » s’écria Mohammed, les yeux pétillants, avant de plonger dans le petit déjeuner.

En route pour l’école, Mohammed partagea son enthousiasme avec ses amis Zyad et Rayanne. « Vous pensez qu’ils auront un cheval volant ? » plaisanta Zyad. « Seulement si tu apportes une échelle géante! » rétorqua Rayanne, et ils éclatèrent de rire.

À l’école, l’excitation des élèves était à son apogée, tous impatients pour leur sortie à l’écurie. Mais une fois là-bas, l’ambiance s’assombrit rapidement. Un des employés de l’écurie, qui venait d’un autre pays, faisait face à des comportements vraiment injustes. Certains élèves, influencés par des idées fausses, lui lançaient des mots blessants et se moquaient de lui parce qu’il était différent : sa façon de parler, ses habits, sa couleur de peau, tout ce qui le rendait unique était utilisé pour le taquiner méchamment. Ces élèves ne réalisaient pas que juger et se moquer de quelqu’un juste parce qu’il vient d’ailleurs ou qu’il a l’air différent, c’est ce qu’on appelle du racisme. C’est un comportement vraiment inacceptable, qui montre un manque de respect et de compréhension envers les autres cultures et les différences entre les personnes.

Mohammed sentit une colère juste monter en lui. Il se tourna vers ses amis et les élèves harceleurs et récita avec force un hadith : « Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) a dit : ‘O vous les gens, votre Seigneur est un et votre père est un. Il n’y a pas de supériorité d’un arabe sur un non-arabe, ni d’un non-arabe sur un arabe, ni de blanc sur un noir, ni de noir sur un blanc, sauf dans la piété ». Mohammed continua « C’est comme ces chevaux autour de nous, noirs, blancs, marrons, tous différents mais nous les respectons tous de la même manière. »

Les élèves méprisants, surpris, s’arrêtèrent pour écouter. Mohammed continua : « La couleur ne détermine pas leur force, leur agilité ou leur caractère. Il en va de même pour nous, humains. Nous devrions être jugés sur nos actions, notre caractère et notre cœur, pas sur notre apparence. »

Zyad et Rayanne hochèrent la tête, soutenant Mohammed. « C’est vrai, » ajouta Zyad. « Regardez ces chevaux, ils travaillent ensemble, peu importe leur couleur. Nous devrions apprendre d’eux. »

Rayanne sourit. « Oui, et imaginez si on jugeait les chevaux uniquement par leur couleur. Ce serait ridicule, non ? Nous, humains, devons être plus sages. »

Les mots de Mohammed eurent un effet palpable. Certains des élèves qui avaient commencé les moqueries semblaient réfléchir à leurs actions, un air de compréhension naissant dans leurs yeux. L’employé de l’écurie, touché, remercia Mohammed et ses amis d’un sourire reconnaissant.

Le reste de la journée se passa dans une ambiance plus joyeuse et respectueuse. Mohammed, Zyad et Rayanne profitèrent pleinement de leur sortie équestre, galopant dans les champs, riant et partageant des histoires.

Sur le chemin du retour, Mohammed se sentit fier. Non seulement il avait réalisé son rêve de monter à cheval, mais il avait aussi partagé une leçon importante de vie. « Aujourd’hui, nous avons appris quelque chose de plus précieux que l’équitation, » dit-il à ses amis.

Zyad acquiesça. « Ouais, que la tolérance et le respect sont aussi importants que de savoir tenir en selle. »

Rayanne ajouta, « Et qu’ensemble, avec l’humour et l’amitié, on peut surmonter n’importe quel obstacle. »

En rentrant chez lui, Mohammed se sentit reconnaissant pour cette journée enrichissante, sachant qu’il avait contribué à diffuser un message de paix, d’unité et de respect, inspiré par les enseignements de sa foi.